Selon l’ONU, il faudrait impulser une transformation des systèmes agroalimentaires mondiaux pour respecter ses objectifs de développement durable d’ici 2030. Voici huit initiatives qui montrent que nous en sommes collectivement capables.
L’innovation booste la transition
Bloom, ONG française, se donne pour objectif de sensibiliser à la protection des écosystèmes marins. Sa récente découverte ? 83 % des captures certifiées MSC entre 2009 et 2017 impliquaient des méthodes de pêche dommageables, telles que le chalutage de fond et le dragage en haute mer. Face à ces dérives, la blockchain pourrait bien changer la donne ! OpenSC, par exemple, vérifie, trace et partage des données qui fournissent aux consommateurs et aux régulateurs une assurance sur l'endroit où chaque poisson a été capturé.
Peut-on rêver d’un futur sans pesticides ? Ils ont révolutionné notre agriculture, mais aujourd’hui ils abîment notre santé et notre environnement. Et si Gaiago faisait partie de la solution ? Cette greentech développe des biostimulants pour aider les agriculteurs à maintenir la fertilité de leurs sols. Et pour booster la transition écologique du secteur, la startup propose ses produits à des tarifs équivalents à ceux des industriels.
Nourrir et rapprocher
Le commerce équitable pour le mieux-vivre des producteurs ? C’est l’ambition de Max Havelaar, qui va lancer son label sur des produits français. Sa promesse : soutenir, sans attendre, nos producteurs dans les filières lait et blé. De cette façon, les producteurs vont enfin pouvoir compter sur un prix de vente juste, transparent et supérieur aux coûts de production. On a remarqué la solidité du commerce équitable pendant la crise.
Chaque année, nous gaspillons près de 10 millions de tonnes de produits alimentaires. Dans le Var, la conserverie itinérante de Julie et Faustine traque les surplus de production et les invendus pour les transformer, sur place, en délicieuses recettes. Les agriculteurs optimisent ainsi leur production, et les produits qui ne se retrouvent pas en bocaux sont distribués à des associations caritatives.
Il revient chaque année depuis cinq ans, célèbre la diversité culinaire, sensibilise à la situation des réfugiés, régale les papilles curieuses des urbains… On parle bien sûr du Refugee Food Festival ! Cette année, le festival change de nom pour s’appeler Refugee Food et va encore plus loin avec un engagement pour l’accès à l’emploi des réfugiés et la valorisation des patrimoines venus d’ailleurs pour une alimentation plus durable. Également au menu : l’ouverture à Marseille d’un restaurant social situé au pied d’un foyer de travailleurs migrants, avec un projet d’insertion ouvert sur le quartier.
La food, c’est l’affaire de tous
Netflix, plus fort que les ONG ? Seaspiracy, documentaire militant sur l'impact environnemental de la pêche, est un succès d’audience. Changer l’industrie agroalimentaire implique-t-il de mettre le turbo sur la sensibilisation ? C’est la conviction de La Fresque Agri’Alim, qui propose des ateliers participatifs accessibles à tous pour comprendre les enjeux de notre modèle agricole et alimentaire et se rassembler et échanger sur les actions à mener pour y répondre. Soutenus par l’ADEME, ces ateliers s’appuient sur plus de 150 documents de référence et la contribution d'experts des nombreux domaines concernés par notre alimentation : environnement, économie, société. L’intelligence collective pour changer notre alimentation plus vite ?
Noocity aussi mise sur le collectif ! Cette startup portugaise propose aux citoyens urbains de se rebrancher à la nature en se retrouvant autour du potager. Sa nouveauté ? Elle cible la petite enfance avec huit potagers (low-tech, évidemment !) installés au sein de la crèche nantaise Ba’bees. France Relance consacre justement 17 millions d’euros au soutien de projets de jardins partagés et collectifs…
Du terrain agricole aux réseaux sociaux, il n’y a qu’un pas, qu’Irene Nonay a franchi ! Cette ancienne pharmacienne espagnole devenue agro-influenceuse partage sur Instagram et Twitter son quotidien dans les champs d’amandiers de Navarre. L’agroalimentaire trouvera-t-il un nouveau souffle grâce aux réseaux sociaux ?